Dans le contexte de la privatisation de Française des Jeux (FDJ), leader français des jeux de hasard, l’agence d’État participante a annoncé avoir souscrit avec succès à la bourse FDJ sur la bourse réglementée d’Euronext Paris.
FDJ devient publique. Que peut-on attendre de l’action du jeu boursier français ? Est-ce le prix annuel des investisseurs particuliers ? Vous trouverez ici une analyse des composantes financières de la plus grande introduction en bourse (IPO) introduite depuis 2006, le bénéfice de l’introduction en Bourse nationale française et les généreux dividendes versés par FDJ à ses associés. On se demande s’il est judicieux d’investir dans Française des jeux.
FDJ : une entrée en bourse au succès soutenu
Le cours de l’action
Le ministre de l’Économie et des Finances, conformément à l’arrêté du 20 novembre 2019, a précisé le prix et les conditions d’attribution des actions FDJ, ainsi que les conditions définitives de l’offre.
Le cours de l’action des investisseurs institutionnels est fixé à 19,90 € et le cours de l’action des investisseurs individuels est fixé à 19,50 € car ils profitent d’une remise de 2 %.
Un demi-million de personnes ont participé à l’opération
La demande totale dépasse 11 milliards d’€ :
- La demande d’investisseurs institutionnels est de 10 milliards d’euros ;
- La demande des investisseurs privés, des salariés et des revendeurs de jeux de la Française des Jeux (bureaux de presse, buralistes) dépasse 1,6 milliard d’euros.
À cause de la forte demande, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a décidé :
- Augmenter la part des titres réservés aux investisseurs individuels de 33 % à 40 % ;
- Soutenir principalement les petits transitaires avec le traitement complet de toutes les commandes inférieures à 2 000 €. Pour plus de 2 000 €, seuls 10 % de la demande peuvent être fournis. Avec une commande de 3 000 €, un particulier reçoit des titres d’une valeur de 2 100 € ;
- Fournir des services complets aux détaillants (bureaux de presse, buraliste), avec une limite maximale de 7 500 €.
À la fin de l’opération de privatisation, l’État conservera 20 % du capital. Si des investisseurs individuels détiennent toutes les actions pendant 18 mois, ils détiennent plus de 21 % du capital. L’Association des anciens combattants, qui détient 13,5 %, se renforcera, et les employés seront augmentés à 7 % du capital. Ainsi, les actionnaires historiques, l’État dont les Français et les associations, détiendront plus de 60 % du capital.
Privatiser la FDJ : pour quelles raisons ?
Cette action rapportera plus de 2 milliards d’€ de revenus à l’Etat. Dans le même temps, l’État détiendra toutes les taxes sur les jeux de hasard (3,5 milliards d’€).
Cette action permet de :
- Fournir des fonds pour l’innovation de rupture en portant le fonds pour l’innovation et l’industrie à 1,8 milliard d’€ ;
- Aider à diriger l’épargne française vers les entreprises et l’économie ;
- Mieux protéger les Français.
Dans ce cadre, l’Etat contrôle la Française des Jeux et peut autoriser les actionnaires et les dirigeants à acquérir plus de 10% du capital.
Doit-on investir en Bourse sur la FDJ ?
Action FDJ : bénéfices potentiels attendus par les investisseurs
On a consulté les comptes de FDJ. En matière de croissance des revenus, sa situation financière est intéressante. La participation de FDJ aux jeux des Français ont augmenté d’année en année. En 2015, elle est passée de 13,70 milliards d’€, en 2018 à 15,82 milliards d’€, soit une hausse de 15,4 % durant les quatre dernières années.
Pour décider s’il est risqué ou non d’investir à la Française des Jeux, il semble intéressant de faire une recherche sur sa dette financière et son profil de bilan.
Au 31 décembre 2018, le total des actifs de FDJ s’élevait à 2 207,2 millions d’€. Ce sont tous des éléments financiers, physiques et immatériels possédés par la FDJ.
Le passif total s’élève à 1 643,3 millions d’euros, essentiellement de nature opérationnelle, financier et immatériel possédés par la FDJ.
En ce qui concerne la FDJ, le passif au bilan fait apparaître une dette financière à court terme de 8 millions d’€ et une dette financière à long terme de 96,1 millions d’une dette financière à court terme de 8 millions d’€.
Jusqu’à maintenant le cours de Bourse c’est bien maintenu, et a largement progressés comme nous pouvons le voir sur le graphique ci-dessous
FDJ en bourse : quels avantages pour le gouvernement ?
Fin 2018, le capital de la FDJ était composé de 200 000 actions, avec les actionnaires suivants :
- Pays français : 144 000 activités, soit 72 % ;
- Association de traumatologie faciale et cranio-encephalique : 18 457 activités, soit 9,2 % ;
- Collaborateurs FCP de FDJ : 10 000 activités, soit 5 % ;
- Autres investisseurs particuliers : 27 543 activités soit 13,8 %.
Selon les dispositions de la « Convention », après l’introduction en bourse des actions de la France, la contribution de l’État français au capital de la FDJ est passée de 72 % à 20 %.
Après introduction en Bourse de la FDJ, les bénéfices du pays ont atteint 1,90 milliard d€.
Notez que l’État continuera à recevoir des déductions brutes du gouvernement sur les produits de jeu (3,26 milliards d’€ en 2018) et continuera de percevoir des dividendes sur la part restante du capital de FDJ (122 millions d’€, 20 % sur la base des montants payés en 2018), soit 24,4 millions d’€ par an, davantage si la Française des Jeux augmente ses revenus d’investissements.
De plus, la FDJ taxe ses bénéfices, ce qui fournit à l’Etat une troisième source de revenus (85,6 millions d’€ en 2018). Au total, les données de participation de l’État récemment révisées pour 2018, qui ont été ramenées à 20% du capital de FDJ, montrent les revenus attendus pour l’État français :
- Taxe totale sur les produits de jeux : 3,26 milliards d’euros (sur la base des sommes payés en 2018) ;
- Dividendes après l’introduction en Bourse : si la FDJ augmente son revenu d’investissement, il sera de 24,4 millions d’€ ou plus ;
- Imposition des intérêts FDJ : 85,6 millions d’€ sur la base des montants versés en 2018 ;